Importante commode à portes « à la Régence », à façade et cotés galbés, ouvrant à deux tiroirs sans traverse et deux vantaux latéraux, en placage de satiné et de bois de violette marqueté en pointes de diamant dans des croisillons

Lot 346
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Estimation :
80000 - 120000 EUR
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Result : 556 800EUR
Importante commode à portes « à la Régence », à façade et cotés galbés, ouvrant à deux tiroirs sans traverse et deux vantaux latéraux, en placage de satiné et de bois de violette marqueté en pointes de diamant dans des croisillons
Importante commode à portes « à la Régence », à façade et cotés galbés, ouvrant à deux tiroirs sans traverse et deux vantaux latéraux, en placage de satiné et de bois de violette marqueté en pointes de diamant dans des croisillons. Pieds cambrés. Dessus de marbre brèche d'Alep. Exceptionnelle ornementation de bronzes redorés en forme de feuillages, fruits et bandes brettées à agrafes. Estampillée M. Criaerd. Époque Louis XV. (Restaurations d'usage). Hauteur : 91,5 cm - Largeur : 176 cm Profondeur : 67,5 cm Bibliographie : - Geneviève Attal, Mathieu, Antoine-Mathieu et Sébastien-Mathieu Criard : étude d'une famille d'ébénistes du XVIIIe siècle, Mémoire sous la direction d'Antoine Schnapper, Paris IV, Sorbonne, 1987. - Alexandre Pradère, Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution, Paris, Chêne, 1989, pages 223 et suivantes. - Daniel Alcouffe, Elisabeth Grall, Jean Perfettini, Antoine Robert Gaudreaus, ébéniste de Louis XV, Dijon, Faton, 2021, pages 82 et suivantes. Références : Un modèle quasi identique et attribué à Bernard van Risen Burgh II (BVRB II) est conservé dans les collections de la Wallace Collection à Londres sous la référence «F87 ». Bibliographie en rapport : Peter Hughes, The Wallace Collection Catalogue of Furniture II, London: The Trustees of the Wallace Collection, 1996 pages 842 et suivantes. Mathieu Criaerd, originaire de Bruxelles, actif dès 1723 mais reçu Maître seulement le 29 janvier 1738, fut tant ébéniste que marchand. Son entreprise, située rue Traversière à côté de son logement, fut prospère. Bien que son nom ne figure jamais dans les registres du Garde-Meuble Royal, on sait qu'il lui livra néanmoins quelques meubles indirectement, soit par l'entremise de ses confrères Antoine-Robert et François-Antoine Gaudreaus, (entre 1726 et 1751, ceux-ci en fournirent près de 850, dont 375 commodes), soit par celle du marchand-mercier Hébert. Ils en avaient le quasi-monopole. « C'est l'excellence de l'atelier qui explique la réussite professionnelle de Criaerd et qui lui valut d'être employé abondamment au service de la Couronne par Gaudreaus et le marchant Hébert » (Alcouffe). D'ailleurs à son décès, Antoine Gaudreaus devait encore 3 000 livres à Criaerd « pour des marchandises par lui faites et fournies ». En l'absence de numéro d'inventaire sur cette commode, sa provenance royale ne semble guère possible malgré la tradition familiale qui indique qu'elle est conservée dans la même famille depuis les ventes révolutionnaires à Versailles où elle aurait été acquise. Le décor marqueté en frisage de bois de violette dessinant des croisillons et pointes de diamant est caractéristique de l'oeuvre de Mathieu Criaerd au début de son activité. Le style de l'ornementation des bronzes correspond au goût en vigueur dans la première moitié du règne de Louis XV et utilise un répertoire plus proche de celui de Gaudreaus ou Cressent que celui habituellement rencontré chez Criaerd. Si l'on considère donc que le décor de ces bronzes est antérieur à 1750, qu'ils sont exempts du poinçon au « C couronné » (1745-1749), que Criaerd a été reçu à la maitrise en 1738 et que le fer de l'estampille n'est pas encore émoussé par l'usage, on peut dater ce meuble du début de l'activité de Criaerd en tant que maître ébéniste et marchand, entre 1738 et 1745.
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