SANTEUL (Jean-Baptiste).

Hymni sacri et novi. Parisiis, apud Dionysium Thierry, 1689. Petit in-12, (16)-250 [chiffrées 1 à 224, 224, 225 et 225 à 248]-(18) pp., maroquin grenat, dos à nerfs cloisonné et fleuronné, encadrement à la Du Seuil doré sur les plats, coupes ornées, roulette intérieure dorée, tranches dorées sur marbrure (reliure de l'époque). Première édition in-12 de ces hymnes latins composés principalement pour le diocèse de Paris et l'ordre de Cluny, originellement parus au format in-8 en 1685. Comprend 12 pp. de musique imprimée. (Oberlé, Poètes néo-latins, n° 479). Santeul, caractère de La Bruyère, aux « deux âmes qui ne se connaissent point ». Jean-Baptiste Santeul (1630-1697), chanoine régulier de Saint-Victor à Paris, fut l'un des poètes latins les plus célèbres de son siècle, poète officiel de Paris et de la Bourgogne. Il fut l'auteur notamment d'hymnes destinés au diocèse de Paris et à l'ordre de Cluny. Son amour de la poésie latine païenne lui valut quelques critiques, notamment de Bossuet, mais son génie fut unanimement reconnu. Ami de Fénelon, Ménage, Perrault, Rancé, de la duchesse du Maine et des Condé, il fut violemment attaqué par les jésuites pour son épitaphe élogieuse du janséniste Antoine Arnault. La Bruyère, sous le « caractère » de Théodas mit en exergue sa double nature, sage et emportée, et souligna également ses qualités littéraires : « permettez-lui de se recueillir, ou plutôt de se livrer à un génie qui agit en lui, j'ose dire, sans qu'il y prenne part et comme à son insu : quelle verve ! quelle élévation ! quelles images ! quelle latinité ! ». Très bel exemplaire, réglé, relié en maroquin orné du temps.