Grand bureau mazarin en marqueterie Boulle... - Lot 237 - Beaussant Lefèvre & Associés

Grand bureau mazarin en marqueterie Boulle de laiton et écaille rouge, orné de sphinges, vases fleuris, rinceaux et nombreux animaux (oiseaux, escargots, écureuils, lapins, chiens, grues) en première partie et en contre-partie, d'après Bérain. Il ouvre à sept tiroirs dont six en deux caissons. Huit pieds en gaine réunis par deux entretoises mouvementées en X. Plateau gainé de cuir chagrin (rapporté). Ecoinçons en bronze doré orné de masques d'hommes moustachus, marqués au « C couronné ». Époque Louis XIV, entourage de Nicolas Sageot. (Petites réparations d'usage et anciennes modifications). Hauteur : 80,5 cm - Longueur : 195 cm Profondeur : 92 cm Ce bureau se distingue à la fois par ses grandes dimensions (6 pieds de long), et par la finesse et l'originalité de son décor : les animaux sont réalistes, le laiton et l'écaille très rouge conservent encore une très fine gravure d'origine, le dessin des entrées de serrure est particulièrement raffiné, la première partie et la contre-partie sont utilisées conjointement. Le dessin de la marqueterie est issu directement des gravures de Jean 1er Bérain, notamment par l'emploi des chimères à long cou que l'on retrouve sur les planches Iet F de son oeuvre gravée. L'absence de portillon entre les caissons est l'annonce de l'évolution de ce genre de meuble vers les grands bureaux plats à la mode au XVIIIe siècle. Les poinçons au « C couronné » frappés sur les bronzes des écoinçons, indiquent que ce meuble a été revendu entre mars 1745 et février 1749 Son état de conservation est satisfaisant, des renforts ont été posés sous le plateau. On peut noter par ailleurs que l'ouverture des tiroirs sur les deux faces du meuble, qui n'a peut-être été qu'un début d'exécution, a été abandonnée. En effet, ses proportions ne justifient pas l'usage de tiroirs de part et d'autre. Un bureau similaire, de mêmes dimensions et utilisant les mêmes poncifs, est conservé dans les collections royales britanniques. Au début du XIXe, il se trouvait dans l