Coupe LÂJVARDINA, à panse carénée, en céramique... - Lot 34 - Beaussant Lefèvre & Associés

Lot 34
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3000 - 5000 EUR
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Résultat : 8 000EUR
Coupe LÂJVARDINA, à panse carénée, en céramique... - Lot 34 - Beaussant Lefèvre & Associés
Coupe LÂJVARDINA, à panse carénée, en céramique siliceuse à décor de petit feu dit lâjvardina en rouge, blanc et application d'or sur glaçure opacifiée bleu lapis et turquoise. Composition cruciforme meublée de quatre fleurons en médaillons sur fond cobalt, entourée de paires de Phénix, de tiges fleuries et de rosettes sur un fond turquoise vermiculé blanc. Au revers, petite frise ainsi que cinq mandorles à fond cobalt rehaussés d'or et de blanc, sur un fond turquoise. (Très bon état. Quelques cassures recollées et petits manques. Au revers, rétraction de la glaçure lors de la cuisson). Iran, fin du XIIIe-XIVe siècle. Hauteur: 9 cm - Diamètre: 21,5 cm Provenance: ancienne collection M.L. La technique de décor dite lâjvardina tient son nom du persan lâjvard, lapis-lazuli. Elle consiste en une première cuisson de grand feu permettant de fixer un fond cobalt ou turquoise; une seconde cuisson, de petit feu, accueille un décor peint en blanc, noir, rouge, où se conjuguent de minces feuilles d'or. Si un certain nombre de céramiques architecturales illustrent cette technique en Iran et en Asie centrale, les pièces de forme sont sensiblement moins fréquentes. La pièce datée la plus tardive remonte à l'année 1374. Sur cette technique et ses éléments de datation, voir notamment Jean Soustiel et Yves Porter, Tombeaux de Paradis, Saint-Rémy-en-l'Eau, 2003, p. 223. Cette coupe est remarquable à plusieurs titres. D'abord pour ses indéniables qualités d'exécution et de conservation. On notera par ailleurs que les objets revêtus d'un décor lâjvardina présentent la plupart du temps un fond monochrome cobalt, plutôt que turquoise. Les fonds bichromes sont d'autant plus rares. L'Institut du Monde Arabe à Paris possède un exemple comparable de coupe à fond turquoise alliant des demi-palmettes à fond cobalt (inv. C-IK11, publié dans Jeanne Mouliérac, Céramiques du monde musulman, Paris, 1999, p. 48); son décor reste toutefois nettement moins dense et élaboré que la présente coupe.
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