PRÉEMPTION DU MUSÉE DU LOUVRE POUR LE COFFRET «ROMAN» DE SÈVRES

Beaussant Lefèvre organisait le 14 novembre à Drouot une vente de prestige de tableaux anciens et bel ameublement. 

Le Musée du Louvre a préempté un rare coffret à bijoux dit coffret « roman » réalisé par la manufacture de Sèvres vers 1846-1853 sur un modèle dessiné par Ferdiand Régnier en 1845 pour 33 020 € frais compris. L’Empereur Louis Napoléon Bonaparte a vraisemblablement remis le coffret en guise de trophée au vainqueur de la course hippique de Versaille en 1853.

Plusieurs meubles des grands ébénistes de la fin du XIXe siècle ont suscité l’intérêt des collectionneurs avec par exemple une belle armoire de forme arbalète ornée d’exceptionnels bronzes dorés attribuée à Winckelsen.a été acquise 76 200 € frais compris. 

Produit de la vente : 637 490 € frais compris – 98 % des lots vendus en valeur - 90 % des lots en nombre

76 200 € frais compris
Exceptionnelle ornementation de bronzes dorés : heaume, trophée d’armes, mascarons, coquilles et feuillages. Petits pieds cambrés. Dessus de marbre brèche d’Alep.
ouvrant à deux vantaux à riche décor marqueté de trophées d’armes.Armoire basse à façade de forme arbalète
Attribuée à Winckelsen.
Style Régence.
Hauteur: 142 cm - Largeur: 150 cm
Profondeur: 56 cm
Lot 112

Fiche détaillée
33 020 € frais compris – PRÉEMPTION DU MUSÉE DU LOUVRE 
SÈVRES
Coffret à bijoux dit coffret «roman»
Modèle dessiné par Ferdinand Régnier en 1845.
Vers 1846-1853.
Porcelaine dure et bronze doré.
Hauteur: 21 cm - Longueur: 28,5 cm - Profondeur: 23,5 cm
Coffret à bijoux rectangulaire dit coffret «roman» en porcelaine dure et bronze en forme de porche d’église médiévale, décor polychrome et or en relief. La plaque rectangulaire du couvercle est cernée d’une guirlande de lambrequins dite «pâte sur pâte» et d’une frise de dentelle ajourée enrichie de deux médaillons ovales à fond or amati aux portraits de Clotaire II et saint Eloi. Les faces avant et arrière du coffret sont ornées de plaques à sommet arrondi illustrant des scènes de la vie de saint Eloi (v. 588- 660), entourées de colonnes.
Les ornements architecturaux du sol et des murs rappellent la marqueterie médiévale dans un style oriental. La scène sur le couvercle figure saint Eloi présentant une pièce d’orfèvrerie à la cour de Clotaire II, roi des Francs de 613 à 629. Les autres scènes représentent, sur le devant, saint Eloi au monétaire de Limoges, et à l’arrière, saint Eloi rachetant les captifs.
Le modèle de ce coffret a été dessiné à la manufacture de Sèvres par Ferdinand Régnier en 1845 sous le règne de Louis- Philippe. Les dessins préparatoires sont conservés à la Cité de la Céramique de Sèvres (cf. illustrations). Modeleursculpteur à la manufacture de Sèvres de 1812 à 1848, Ferdinand Régnier est l’auteur de nombreux projets de décors.
La conception du coffret «roman» est contemporaine de la fabrication de la pendule «romane» de 1846, qui est peinte de scènes de la vie de Charlemagne et conservée à la Cité de la Céramique de Sèvres (inv. MNC7557).
Toutefois, les archives de la manufacture nous apprennent que la fabrication de ce coffret à bijoux fut longue et onéreuse (2 923 francs). La pièce complète n’entra en magasin de vente que le 8 février 1853 au prix de 4000 francs et elle fut livrée en juin de la même année pour servir de trophée à l’occasion de la course hippique (steeplechase) de Versailles.
En effet, une course eut lieu à Versailles chaque année depuis 1842. L’Empereur Louis Napoléon Bonaparte assista avec assiduité aux réunions annuelles de 1850, 1851, 1853 et 1854. Ainsi, ce trophée a vraisemblablement été remis par l’Empereur lui-même au vainqueur de la course en 1853.
Les coffrets qui furent produits à la manufacture de Sèvres étaient tous destinés à une clientèle prestigieuse essentiellement de la plus haute noblesse: coffret de la tabatière de Louis XVIII (1819-1820, aujourd’hui conservé au musée du Louvre), coffret gothique de la duchesse de Berry (1829, musée du Louvre), coffret de la reine Marie-Amélie (1841, musée du Louvre), coffret livré à Louis-Philippe en 1843 et offert à la reine Victoria (conservé dans les collections royales anglaises).
Lot 95
Fiche détaillée
34 925 € frais compris
Garniture de cheminée en bronze doré comprenant une pendule borne surmontée d’une urne à tête de bouquetin. Base mouvementée décorée de plaques d’acier bleui et d’un médaillon «Wedgwood». Cadran émaillé polychrome signé Beurdeley à Paris. Mouvement à quantièmes du mois.
Et paire de candélabres ornés de sirènes ailées tenant un bouquet de huit lumières.
Style Louis XVI.
Pour la pendule : Hauteur: 60 cm - Largeur: 45 cm - Profondeur: 18 cm
Alfred Beurdeley (1808-1882), fils d’ébéniste et père d’ébéniste, devint «par la qualité de sa fabrication, l’ébéniste le plus réputé de Paris dans ce genre, doué d’un goût exquis, pénétré de la science des styles à un degré extrêmement remarquable». Il fut le fournisseur du duc de Nemours, de l’impératrice Eugénie et de Napoléon III. Il obtint la médaille d’or à l’Exposition Universelle de 1867.
Lot 85
Fiche détaillée
30 480 € frais compris
Paire de petites commodes à décor marqueté de losanges à fleurons, ouvrant à trois tiroirs dont deux sans traverse, celui du haut à façade abattante découvrant une écritoire. Riche ornementation de bronzes dorés: guirlandes feuillagées, flots et lingotière. Dessus de marbre brèche Médicis de Lucques.
Attribuées à Dasson.
Style Louis XVI.
Hauteur: 90 cm - Largeur: 78 cm
Profondeur: 48 cm
On connait des meubles quasi-identiques signés Dasson.
Lot 98

Fiche détaillée
30 480 € frais compris
Vase pot-pourri couvert à décor néo-pompéien en émail cloisonné. Ornementation de bronzes dorés: prise en gaine, frise ajourée à flots, guirlandes. Base en albâtre. Pieds toupies.
Et paire de vases de même décor sur une base de bronze doré à cannelures et feuillages.
Signés F. Barbedienne.
Fin du XIXe siècle.
Hauteur pot-pourri: 52 cm - Hauteur vases: 44 cm
Attribués à Louis Constant Sevin (1821-1888), principal collaborateur de Barbedienne entre 1855 et 1888. En tant que chef décorateur, il supervise l’ensemble de la fabrication après avoir imaginé les modèles qui sont caractéristiques de l’historicisme et de l’éclectisme stylistique.
Lot 94
Fiche détaillée
26 670 € frais compris
Rare cabinet en acajou, sycomore et filets de buis ouvrant à deux vantaux ornés d’une scène avec Mars et Vénus en vernis Martin sur fond doré. Socle à pieds fuselés cannelés réunis par une entretoise mouvementée. Dessus de marbre brocatelle. Très riche ornementation de bronzes dorés: frise d’oves, guirlandes feuillagées, mascaron et montants en cariatides.
Estampillé Henry Dasson.
Hauteur: 141 cm - Largeur: 106 cm - Profondeur: 43 cm
Henry Dasson (1825-1896), reçoit d’abord une formation de bronzier avant de prendre la succession de l’ébéniste Charles Winckelsen, installé 106 rue Vieille du Temple. Il se spécialisa dans la réplique des meubles royaux du XVIIIe siècle. Il fut salué par la critique, récompensé à chaque exposition à laquelle il participa, notamment par un «Grand Prix Artistique». Grâce à la qualité de son ébénisterie et de ses bronzes, ses meubles séduisent alors une large clientèle internationale.
Lot 111
Fiche détaillée
26 670 € frais compris
Buffet à encoignures en acajou ouvrant à un tiroir à mécanisme dissimulé, deux tiroirs pivotants et un vantail. Quatre étagères mouvementées latérales à dessus de marbre. Montants en cariatides en bronze doré. Ornementation de bronzes dorés: fruits, guirlandes de fleur, rais de coeur et draperies.
Estampillé Millet.
Style Louis XV.
Hauteur: 95 cm - Largeur: 140 cm - Profondeur: 49 cm
La Maison Millet fondée en 1853, est d’abord installée 11 rue Jacques-Coeur, puis 23 boulevard Beaumarchais vers 1902-1904. Elle obtient une médaille d’or à l’Exposition Universelle de 1889, un Grand Prix en 1900, et reçoit également trois diplômes d’honneur et quatre médailles d’or. Le 4 mars 1902, Théodore Millet demande au conservateur du Musée de Versailles l’autorisation de copier le grand cabinet à bijoux de Marie-Antoinette, autorisation exceptionnelle qui lui fut accordée pour un mois.
Lot 88
Fiche détaillée
25 400 € frais compris 
JOHANN CARL LOTH (1632-1698)

Le bon Samaritain 
Huile sur toile, rentoilée.
113 x 177 cm
Lot 1

Fiche détaillée
25 400 € frais compris 
Paire de grands vases en porcelaine de Chine de la famille verte
ornés de personnages dans des paysages. 
Riche monture de bronze doré ajouré décorée de feuillages, vagues et rinceaux.
Style Louis XV.
Hauteur: 60 cm
Lot 84

Fiche détaillée