PICABIA (Francis)

Lot 43
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PICABIA (Francis)
Manuscrit autographe signé intitulé « Une robe chargée ». 1 p. in-4. BEAU POÈME DADA « Pépiniériste amour de l'hameçon poète coiffé en éventail gris dans un fiacre amant ou poitrinaire de jouissances chanteuses... » « L'ÉCRITURE DE PICABIA, CHANGEANTE ET RÉPÉTITIVE COMME UNE OBSESSION AMOUREUSE, n'est pas foncièrement éloignée de sa pratique picturale. Elle repose sur la même poétique : recherche du choc et de la nouveauté, déplacement d'un champ vers un autre, collages et emprunts non avoués » (Carole Boulbès). Yves Peyré précise : PICABIA « CROIT À UNE MÉLODIE DE LA MÉLANCOLIE HACHÉE PAR LE RIRE, À UNE POÉTIQUE DU COQ-À-L'ÂNE, à une non-abstraction du poème dûment tourneboulé. Il préfère le détournement à la décomposition, le mot est pour lui l'indépassable, non le son, dont pourtant il use dans le plaisir des assonances. Il se plaît à manifester un contre-goût qui fait la part belle à l'immédiat, un négligé qui choque toute poétique valorisant le métier, une inaptitude à la morale et aux règles » (catalogue Dada, Centre Pompidou, 2005). Ce manuscrit provient de l'album de Germaine Everling, seconde épouse de Picabia avec qui il vécut de 1917 à 1933. « Une robe chargée » manque à l'édition des Poèmes de Picabia donnée par Carole Boulbès en 2002.
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