HUGO (Victor)

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HUGO (Victor)
Dessin original signé « V. H. » et daté du 20 septembre 1842. Encre, plume et lavis sur papier. splendide paysage au burg surploMbant la riVe boisée d'un cours d'eau. Le premier plan est formé par le dessin oblique de la rive d'un fleuve, en partie boisée d'arbres touffus au feuillage bas s'alignant vers le lointain, et en partie découverte sur le plan le plus proche, où un voilier de pêcheur est amarré près d'un ponton. Sur la rive opposée, on aperçoit quelques toits et la silhouette couronnée de brumes d'une tour carrée médiévale. Sur le fleuve, bordé par le mât et la voile repliée du voilier, un pan d'une blancheur étale et éclatante renforce l'aspect lunaire du paysage, accentuant la distance des berges. une éMouVante réMiniscence des Voyages en alleMagne aVec Juliette drouet. OEuvre d'imagination, ce dessin, comme de nombreux autres du poète, se nourrit des souvenirs des voyages qu'il effectua en Allemagne et en Suisse avec Juliette drouet à l'automne des années 1839 et 1840, notamment sur le Rhin : « les donjons dressés au bord des flots, les églises, les dômes, Passent rapidement comme de grands fantômes » (Carnet de 1840, 10 septembre 1840, cité par Jean-Marc Hovasse, Victor Hugo, t. I, p. 789). Les paysages allemands marquèrent ainsi fortement Hugo qui les évoqua dans plusieurs de ses oeuvres, Le Rhin (1842), Les Burgraves (1843) et tant de poèmes de La Légende des siècles. ce paysage fut coMposé par Victor hugo à paris alors qu'il écriVait Les burGraves. Victor Hugo avait l'habitude d'envoyer de ses dessins à ses amis et à ses proches, comme l'évoque cette lettre écrite à Léopoldine à la fin du mois de septembre 1842 : « Hélas ! Je ne puis venir, je suis dans mon deuxième acte [des Burgraves] jusqu'aux genoux, jusqu'au cou, jusqu'aux yeux, jusque par-dessus la tête. Embrasse ta bonne mère pour moi, et puis voici trois gribouillis. Tirez-les au sort entre vous quatre. Quand je viendrai, je donnerai un baiser à celui ou à celle qui n'aura rien eu ». les dess
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