[LICQUES (David de)]. Histoire de la vie... - Lot 139 - Beaussant Lefèvre & Associés

Lot 139
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Estimation :
200 - 300 EUR
[LICQUES (David de)]. Histoire de la vie... - Lot 139 - Beaussant Lefèvre & Associés
[LICQUES (David de)]. Histoire de la vie de messire Philippes de Mornay seigneur Du Plessis Marly, &c. A Leyde, chez Bonaventure & Abraham Elsevier. 1647. In-4, (12)-730 [chiffrées sans manque 1 à 526 et 529 à 732]-(6 dont la dernière blanche) pp., veau brun, dos à nerfs, entrenerfs encadrés d'un double filet doré avec petit médaillon à chiffre doré eu centre, plats également encadrés d'un double filet doré avec petits médaillons à chiffre dorés en écoinçons et large médaillon à chiffre doré au centre, tranches marbrées, reliure usagée et tachée avec mors fendus, coins et coiffes usagés, épidermures sur les plats (reliure de l'époque). ÉDITION ORIGINALE. UNE SOURCE ESSENTIELLE ET UN EXERCICE D'ADMIRATION. Gentilhomme picard au service de Philippe Duplessis-Mornay à Saumur, David de Licques (mort en 1616) remplit notamment pour lui une mission diplomatique à Venise. Pour honorer celui dont il était l'ami et l'obligé, il décida d'écrire sa biographie. Pour cela, il s'appuya d'abord très largement sur les mémoires qu'avait laissés l'épouse de Philippe Duplessis-Mornay, Charlotte Arbaleste de La Borde (1550-1606), fille du vicomte de Melun. Dans ce texte à usage privé, elle avait eu pour visée de donner son mari comme modèle de vertu à leur fils, et ne l'avait pas publié - il demeurerait inédit jusqu'en 1824. Les mémoires de Charlotte Arbaleste s'arrêtant à la date de sa mort en 1606, David de Licques poursuivi le récit jusqu'en 1616, mais mourut à son tour, le laissant inachevé. Philippe Duplessis-Mornay ayant vécu mort jusqu'en 1623, le récit fut alors repris et achevé, probablement par le théologien et pasteur Jean Daillé (1594-1670, qui fut pendant sept ans un intime de Philippe Duplessis-Mornay comme précepteur de ses petits-fils puis comme son chapelain - c'est lui qui l'assista dans ses derniers instants. Il fut ensuite ministre à Saumur puis à Charenton. Cette vie de Philippe Duplessis Mornay, oeuvre collective émanant de ses proches, est donc une source qui apporte des éléments de première main, mais qui s'avère d'un maniement délicat en raison d'une part de son statut d'exercice encomiastique, d'autre part du fait que les paroles soient reconstruites au discours direct. PARFOIS SURNOMMÉ « LE PAPE DES HUGUENOT », Philippe de Mornay (1549-1623) , seigneur du Plessis-Marly, était de bonne noblesse, neveu d'un évêque de Nantes, et brilla dans ses études. Devenu un familier de l'amiral de Coligny, il échappa de justesse à la Saint-Barthélemy et participa alors du côté protestant aux guerres de religion : il donna de sa personne, fut blessé, et devint un des proches d'Henri de Navarre qui l'employa dans des missions diplomatiques en France, notamment auprès d'Henri III, et à l'étranger. Il débuta une activité de polémiste protestant, mais adopta au plan politique un point de vue modéré favorable à une réconciliation. Il joua un rôle de surintendant des Finances auprès du roi de Navarre qui le nomma ensuite gouverneur de Saumur. Après l'avènement de celui-ci au trône de France, il conserva son amitié, mais demeura ferme dans ses opinions, fut heurté par l'abjuration du roi, et vit son crédit diminuer. Demeuré un des meilleurs penseurs protestants français, en relation avec un vaste réseau de coreligionnaires en Europe, il se retira à Saumur où il fonda une académie protestante (1599) et poursuivit son activité de polémiste, relançant la dispute sur le plan théologique - Henri IV autorisa en 1600 la tenue d'une conférence à Fontainebleau où Philippe Duplessis-Mornay débattit sur l'eucharistie avec le futur cardinal Du Perron. Plus tard, quand fut revenu le temps des combats entre catholiques et protestants, il tenta de dissuader Louis XIII de faire la guerre aux protestants, et se vit enlever son gouvernement de Saumur en 1621 après le siège de Montauban. Philippe Duplessis-Mornay laissa par ailleurs des mémoires qui connurent une parution posthume. Provenance : chiffre « LBLB » répété aux dos et sur les plats. Peut-être pour un membre de la famille de Loménie de Brienne, quoique ces fers ne soient pas référencés sous ce nom dans OHR.
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