MÉRIMÉE (Prosper). Recueil de deux ouvrages... - Lot 9 - Beaussant Lefèvre & Associés

Lot 9
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MÉRIMÉE (Prosper). Recueil de deux ouvrages... - Lot 9 - Beaussant Lefèvre & Associés
MÉRIMÉE (Prosper). Recueil de deux ouvrages reliés en un volume in-8 de veau tabac, dos lisse orné de filets dorés et listels noirs, tranches mouchetées ; dos un peu frotté, quelques cahiers avec rousseurs, planches du 2nd ouvrage brunies (reliure vers 1850). - NOTES D'UN VOYAGE EN AUVERGNE. Paris, librairie de H. Fournier, 1838. In-8, (4 dont la dernière blanche)-414 pp., sans le dernier feuillet blanc. Une planche lithographiée dépliante placée en frontispice. Observations consignées lors d'une tournée officielle effectuée comme inspecteur général des Monuments historiques de mai à août 1837, et qui le mena entre autres à Aurillac, Clermont, Issoire, La Chaise-Dieu, Royat, Saint-Nectaire, Thiers, mais aussi incidemment à Bourges, Conques, Figeac, Le Puy-en-Velay, Limoges, Rodez, Saint-Étienne. - NOTES D'UN VOYAGE EN CORSE. Paris, Fournier jeune, 1840. In-8, (4 dont la dernière blanche)-236 pp. 11 planches lithographiées hors texte. Observations consignées dans le même cadre lors de la tournée qu'il effectua d'août à octobre 1839 sur l'île de beauté. À la différence des autres volumes de Notes de voyages qu'il a publiées, il s'intéresse ici également aux moeurs des habitants, relève des superstitions populaires, des chants en langue corse qu'il livre en annexe avec traductions françaises, dont des lamentations sur la mort de personnes victimes de vendetta. Ce voyage, renforçant l'intérêt que Prosper Mérimée portait à la Corse (à laquelle il avait déjà consacré la nouvelle Matteo Falcone), lui fournit maints éléments pour l'écriture de Colomba, publiée dans la Revue des deux mondes en 1840 puis en librairie l'année suivante. NAISSANCE DE LA NOTION DE PATRIMOINE HISTORIQUE. C'est sous la Convention qu'une réflexion fut véritablement entamée sur cette notion entendue comme bien commun. Cela mena en 1795 à la création par Alexandre Lenoir du Musée des Monuments français et en 1819 à l'instauration d'une ligne budgétaire pour mener des fouilles archéologiques et aider à la conservation des monuments dégradés. Dans le même temps, différents auteurs favorisèrent le développement du goût pour les vestiges du passé, notamment pour ceux du Moyen Âge : François-René de Chateaubriand avec Le Génie du christianisme (1802), Alexandre de Laborde avec Les Monuments de la France (1816- 1836), le baron Taylor et Charles Nodier avec Les Voyages pittoresques dans l'ancienne France (1820- 1878), ou encore Victor Hugo avec sa préface à Notre-Dame de Paris (1831). Enfin, le ministre de l'Intérieur François Guizot créa le poste d'inspecteur général des Monuments historiques en 1830, confié d'abord à l'historien Ludovic Vitet, avec comme mission de s'occuper de l'inventaire, de la restauration et de la sauvegarde des monuments. Peu après, en 1837, Louis-Philippe Ier décida de transformer le château de Versailles en un musée dédié à l'histoire de France. PROSPER MÉRIMÉE INSPECTEUR GÉNÉRAL DES MONUMENTS HISTORIQUES. Il fut nommé en 1834, après le retrait de Ludovic Vitet, et exerça ces fonctions jusqu'en 1852, en s'appuyant sur la Commission des Monuments historiques créée en 1837. Prosper Mérimée parcourut la France et adressa maints rapports aux ministres et à la Commission : il dénonça le vandalisme, celui des révolutionnaires, mais aussi celui de ses contemporains, dont la bêtise ou l'ignorance mettait souvent en danger les monuments historiques, soit par mépris pour le passé, soit par un intérêt fourvoyé dans des réparations ou reconstructions inappropriées. LES NOTES DE VOYAGE, PIÈCES D'HISTOIRE ET DE LITTÉRATURE AU STYLE VIF ET ACÉRÉ, remplissent au total quatre recueils, qui, outre ceux consacrés ici à l'Auvergne et à la Corse, concernent le Midi (1835), et l'Ouest (1836). En l'absence d'iconographie systématique, Prosper Mérimée y adopte une méthode descriptive fondée sur la méticulosité et la prudence scientifique. « Leur principal mérite, outre de nous renseigner sur l'état du patrimoine dans les années 1830-1850 et sur les immenses efforts faits pour le sauver, est, probablement, de nous révéler un homme d'action, un découvreur véritablement passionné par ses fonctions, désirant faire partager sa passion pour les oeuvres du passé, un voyageur finalement très moderne » (Colette Becker). Provenance : bibliothèque du géologue Victor Thiollière, 1801-1859 (estampilles ex-libris aux titres).
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